Maëlle Poésy

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Maëlle Poésy
Nom de naissance Maëlle Guichard
Naissance (39 ans)
L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne)
Activité principale Metteuse en scène
Activités annexes Comédienne
Formation École supérieure d'art dramatique du théâtre national de Strasbourg
Famille Clémence Poésy (sœur)

Maëlle Poésy est une metteuse en scène et comédienne française, née le à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

De son vrai nom Maëlle Guichard[1], elle naît le 15 septembre 1984[2],[3] à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne)[4]. Sa mère était professeure de français et son père, Étienne Guichard, était acteur et directeur de la compagnie théâtrale du théâtre du Sable[1]. Elle grandit dans les Hauts-de-Seine [5]. Portés sur la littérature[4], ses parents l'emmènent très tôt au cirque, à la danse et au Théâtre du Soleil découvrir les créations d'Ariane Mnouchkine[2]. Grandissant ensemble dans les Hauts-de-Seine[5], Maëlle Poésy et sa sœur ainée Clémence, qui est devenue actrice, inventent ensemble des histoires[4]. Elles mènent toutes les deux leurs carrières sous le nom de leur mère, Poésy[1], qu’elles trouvent plus joli[5].

Actrice, danseuse et formation[modifier | modifier le code]

Exerçant au théâtre depuis 1994 en tant qu'actrice[6], elle se forme d'abord à la danse contemporaine, notamment avec les chorégraphes Hofesh Shechter, Damien Jalet et Koen Augustijnen[7], avant de s'orienter définitivement vers le théâtre en rejoignant l’école supérieure d'art dramatique du théâtre national de Strasbourg en 2007[2], à l'âge de 22 ans[4].

Débuts comme metteuse en scène[modifier | modifier le code]

Elle effectue sa première mise en scène en 2008 en signant une adaptation de la pièce Funérailles d'hiver du dramaturge israélien Hanoch Levin[8],[9]. Avec les autres élèves du théâtre national de Strasbourg ayant participé à cette première mise en scène, elle cofonde, en 2009, la compagnie Crossroad / Drôle de bizarre.

Ayant achevé ses études théâtrales en 2010[8], elle signe sa seconde mise en scène en 2012 en montant la première pièce de la dramaturge Marieluise Fleisser, intitulée Purgatoire à Ingolstadt[10]. Cette création marque la première collaboration de Maëlle Poésy avec le dramaturge Kevin Keiss, lui aussi issu du théâtre national de Strasbourg, traducteur de la pièce[8],[11].

Sa collaboration avec la compagnie Crossroad / Drôle de bizarre se poursuit avec une troisième création, en 2014, dans le cadre du festival Théâtre en mai, à Dijon. La pièce, titrée Candide, si c'est ça le meilleur des mondes..., est adaptée du Candide de Voltaire par elle-même, avec la complicité de Kevin Keiss[4],[6],[9].

Confirmation comme metteuse en scène[modifier | modifier le code]

Sollicitée par Eric Ruf, Administrateur général de la Comédie-Française[4], elle met en scène en 2016, au Studio-Théâtre, quatre comédiens issus de la troupe de la Comédie-Française, Gilles David, Christophe Montenez, Julie Sicard et Benjamin Lavernhe[12], dans l'adaptation par elle-même et Kevin Keiss de deux pièces de Anton Tchekhov : Le Chant du cygne et L'Ours[7].

En 2016, Maëlle Poésy signe la mise en scène d'une pièce du dramaturge Kevin Keiss, titrée Ceux qui errent ne se trompent pas. Écrit pour six comédiens et inspiré du roman La Lucidité de l'écrivain portugais José Saramago, ce texte aborde la question de la démocratie au travers du vote blanc de 83 % de la population de la capitale d'un pays imaginaire[4],[13],[14]. Créée à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône et présentée ensuite à l'occasion du festival Théâtre en mai de Dijon, la pièce est programmée la même année lors de la 70e édition du Festival d'Avignon[15], et part ensuite en tournée[16].

Le , Maëlle Poésy est récompensée du prix Jean-Jacques-Lerrant de la révélation théâtrale de l'année 2016, décerné par l'Association Professionnelle de la Critique de Théâtre, de Musique et de Danse[16],[17].

Elle s’attelle ensuite à la mise en scène de l'opéra Orphée et Eurydice, présenté en à Dijon[16],[18]. En , elle met en scène le texte Dissection d'une chute de neige de Sara Stridsberg dans une traduction de Marianne Ségol-Samoy [19], et en octobre de la même année, elle dévoile la mise en scène d'un texte de Julie Ménard, Inoxydables présentée au Théâtre Dijon-Bourgogne[20],[21].

En , elle fait partie des 130 personnalités qui s'engagent auprès de la Fondation des femmes contre les violences sexuelles[22].

En 2019, elle présente une mise en scène de Sous d’autres cieux, une adaptation de l'Énéide par Kevin Keiss, dans le cadre du Festival d'Avignon[23].

En 2023, elle co-écrit avec Kevin Keiss la pièce de théâtre Cosmos dont elle est la metteuse en scène. La pièce, qui raconte l’histoire du groupe de femmes des Mercury 13, est d’abord jouée au Grand Théâtre de Dijon puis est jouée au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis en janvier 2024 et sera aussi jouée à Strasbourg en avril 2024[24],[25].

Théâtre Dijon-Bourgogne[modifier | modifier le code]

En , elle est nommée par le Ministère de la culture comme Directrice du théâtre Dijon-Bourgogne. Elle prend ses fonctions le [26]. En septembre de la même année, elle présente au théâtre du Vieux-Colombier une mise en scène de 7 minutes du dramaturge italien Stefano Massini pour laquelle elle collabore avec sept comédiennes issues de la troupe de la Comédie-Française et quatre comédiennes extérieures à la Troupe[27].

Mise en scène[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Opéra[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Fabienne Darge, « Une porte dérobée dans la maison théâtre », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. a b et c Joëlle Gayot, « Du Festival d'Avignon à la Comédie Française, l'ascension éclair de Maëlle Poésy », sur telerama.fr, (consulté le ).
  3. « Maëlle Poésy » (version du sur Internet Archive).
  4. a b c d e f et g « L'année "épique" de Maëlle Poésy, de la Comédie-Française au Festival d'Avignon », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
  5. a b et c « A Avignon, Maëlle Poésy réanime le théâtre politique | Revue de presse théâtre », sur Scoop.it (consulté le )
  6. a et b « Fiche de Maëlle Poésy », sur talentbox.fr (consulté le ).
  7. a et b Fabienne Darge, « Deux petits bijoux de Tchekhov à la Comédie-Française », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. a b et c Jean-Pierre Thibaudat, « Maëlle Poesy a rencontré Marieluise Fleisser à Ingolstadt », sur rue89.nouvelobs.com, (consulté le ).
  9. a et b Aïnhoa Jean-Calmettes, « Candide (Maëlle Poésy) », sur mouvement.net, (consulté le )
  10. Catherine Robert, « Agenda - Purgatoire à Ingolstadt », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le ).
  11. Véronique Hotte, « Critique - Purgatoire à Ingoldstadt », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le ).
  12. Philippe Chevilley, « Un double Tchekhov, sinon rien », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  13. Jean-Francois Lixon, « Ceux qui errent ne se trompent pas de Maëlle Poésy : et si le vote blanc atteignait 83 % ? », sur culturebox.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  14. Ève Beauvallet, « «Ceux qui errent…», révolution de plateau », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
  15. Didier Méreuze, « Maëlle Poésy, l’enfant prodige du théâtre », sur la-croix.com, (consulté le ).
  16. a b et c Lætitia Cénac, « Mise en scène : les femmes prennent le pouvoir », sur madame.lefigaro.fr, (consulté le ).
  17. « Prix de la critique 2016 - Palmarès », sur associationcritiquetmd.com (consulté le ).
  18. « Orphée as-tu du chœur ? », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
  19. « Dissection d'une chute de neige », sur theatre-contemporain.net (consulté le ).
  20. « Dijon : Maëlle Poésy, « Le théâtre est fait pour tous » », sur bienpublic.com, (consulté le ).
  21. Eric Demey, « Inoxydables », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le ).
  22. Alexandra Schwartzbrod, « Emmanuelle Devos : « Les violences sexuelles, une vraie cause nationale » », sur liberation.fr, (consulté le ).
  23. Fabienne Arvers, « Olivier Py dévoile le contenu de la 73e édition du festival d’Avignon », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  24. a et b Manuel Piolat Soleymat. Reprise du remarquable « Cosmos » de Maëlle Poesy, proposition inspirée qui donne la parole aux femmes. La Terrasse, 19 décembre 2023. Lire en ligne
  25. a et b Callysta Croizer. Le Cosmos au féminin au TGP de Saint-Denis. Les Échos, 12 janvier 2024. Lire en ligne
  26. « Maëlle Poésy nommée à la tête du théâtre Dijon-Bourgogne », sur bienpublic.com, (consulté le ).
  27. Valentin Pérez, « Avec « 7 minutes », au théâtre comme à l’usine », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]